C’est au sous-sol du Musée d’archéologie et du folklore que tout amoureux des traditions verviétoises a vu le Bethléem au moins une fois dans sa vie. Quand, en juillet dernier, les eaux de la Vesdre sont sorties de leur lit, elles n’ont pas épargné ce spectacle de marionnettes , textes et chansons en wallon qui relate la Nativité. Les caves dans lesquelles il était installé ont été noyées.
Le Bethléem verviétois date de 1862 et s’il a toujours fait l’objet d’un entretien régulier, il attendait depuis longtemps une restauration complète. Un premier contact avait déjà été pris avec l’Ecole supérieure des arts Saint-Luc Liège pour lui confier sa restauration mais après les inondations, les choses se sont précipitées et une convention vient d’être signée. La dernière chance pour les Musées de sauver ce patrimoine exceptionnel et un fameux challenge pour les enseignants et les élèves de ce master en restauration d’oeuvres d’art.
Une étude préalable va d’abord recenser toutes les pièces de cet ensemble et établir un constat détaillé, en sachant que la multiplicité des matériaux, bois, porcelaine, tissus ou encore papier mâché ne simplifient pas la tâche.
Cette première étape prendra au moins un an. Nettoyage et restauration en profondeur commenceront alors seulement. Ce n’est donc pas demain que les Verviétois retrouveront leur Bethléem, un spectacle qui a quitté pour toujours le sous-sol du Musée du folklore et qui devrait être installé dans le futur Musée de Biolley ...dont l’ouverture n’est pas prévue avant 2025 !
B. Lousberg